(13) Einverleibtes Erbe (Héritage incorporé)

Die Philosophische Audiothek
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Klaus Ebner: Einverleibtes Erbe

Über die Lektürestrategie Michael Turnheims

„Die Zukunft der Lehre der Psychoanalyse wird von unserer Fähigkeit abhängen, die Szene, in der wir uns noch befinden, doch irgendwie von außen zu beobachten und uns damit ihrer Kontingenz bewusst zu werden“, hält Michael Turnheim in seinem Aufsatz Psychoanalytische Post-Probleme fest. Wenn es also in meinem Beitrag vorwiegend um die Frage geht, auf welche Weise Turnheim mit dem Erbe der Psychoanalyse umzugehen versuchte und die kanonischen Verfahren in der psychoanalytischen Tradition kritisierte, deutet obiges Zitat an, dass dabei mehr auf dem Spiel steht, als eine rein historische Standortbestimmung.

Die Infragestellung der Autorintention als Legitimation für Theorie und Praxis führte Turnheim im Abschied von jeder psychoanalytischen Dogmatik dazu, sich interpretative Hilfe außerhalb der gängigen analytischen Methodik zu suchen, ganz konkret in der sogenannten dekonstruktiven Lektürestrategie Derridas. Inwiefern es gerade kein Zufall war, dass Turnheims Reflexion auf den eigenen Kontext und die Auseinandersetzung mit den Überlieferungsprozessen in Psychoanalyse während der Vorbereitung seiner Wiener Vorlesung über Trauer und Melancholie virulent wurde, soll näher nachgezeichnet werden. Ich hoffe dabei zeigen zu können, wie Turnheims Aufwertung des Schriftbegriffs jenseits der Autorintention mit einer veränderten Auffassung des Lesens einhergeht, die er unter dem Begriff des „einverleibenden Lesens“ beschreibt, welches er vom „konventionellen“ Lesen, das er als „introjizierendes Lesen“ bezeichnet, unterscheidet. Zielt letzteres auf eine kohärente Doktrin, gelingt es ersterem gängige Lektürekonventionen zu durchbrechen und unter den scheinbar glatten Oberflächen des introjizierten Textcorpus zu jenen (unverdauten) Elementen vorzudringen, die in inhärenter Opposition zu dem offiziell Gesagten stehen. Dass deren verborgene Dimension aber vielleicht nicht minder das „eigentliche Versprechen“ eines Autors tragen kann, zeigt Turnheim in vielen seiner akkuraten Lektürestudien auf. Wie es ihm dabei als Kliniker, der sich mit den orthodoxen Aspekten der eigenen Diskursbegründer auseinandersetzt, gelingt, die Vermutung des Literaturtheoretikers Anselm Haverkamp zu bestätigen, „dass die Trauerarbeit das Paradigma von Dekonstruktion darstellt“, weil in ihr „die Arbeit am Mythos zur Trauerarbeit an der Tradition wird“ (1), soll in meinem Beitrag deutlicher werden.

(1) Anselm Haverkamp: Laub voll Trauer. Hölderlins späte Allegorie, München 1991, S. 28

Klaus Ebner

Studium der Medizin und Philosophie in Innsbruck, Wien und Paris.

Seit 2004 in Ausbildung zum Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie in Augsburg.

Seit 2005 Mitglied der MAP (Münchner Arbeitsgemeinschaft für Psychoanalyse).

Diplomarbeit über "Die strukturale Psychoanalyse Hermann Langs"

Veröffentlichungen zum Thema Philosophie und Psychoanalyse, insbesondere zu den Autoren Jacques Lacan, Nicolas Abraham/Maria Torok und Roland Barthes.

Héritage incorporé

(Sur la stratégie de lecture de Michael Turnheim)

„L’avenir de l’enseignement de la psychanalyse dépendra de notre capacité à observer la scène sur laquelle nous nous trouvons, mais en le faisant d’une certaine façon du dehors, et en prenant ainsi conscience de sa contingence“, soutient Michael Turnheim dans son texte Psychoanalytische Postprobleme (Postproblèmes psychanalytiques). S’il s’agit surtout dans ma contribution de la question de savoir de quelle façon Turnheim a tenté de traiter de l’héritage de la psychanalyse et a critiqué la méthode canonique dans la tradition psychanalytique, la citation rapportée plus haut indique qu’il y a là en jeu plus que la seule détermination historique d’une position.

La mise en question de l’intention de l’auteur comme légitimation de la théorie et de la praxis, a conduit Turnheim, dans un abandon de toute dogmatique, à chercher une aide pour interpréter en dehors de la méthodologie analytique courante, , en se servant de façon tout à fait concrète, de la stratégie de lecture de Derrida, dite déconstructiviste. Dans quelle mesure n’y a-t-il justement aucun hasard à ce que la réflexion de Turnheim sur son propre contact et son débat avec le procès de transmission dans la psychanalyse soit devenue virulente pendant la préparation de son cours de Vienne sur Deuil et mélancolie, cela doit être décrit au plus près. J’espère aussi montrer comment la revalorisation par Turnheim du concept d’écriture, au-delà de l’intention de l’auteur, s’accompagne d’un changement dans la conception de la lecture. Il la décrit sous le nom de „lecture qui incorpore“, qu’il différencie d’une „lecture qui introjecte“. Si cette dernière vise à une doctrine cohérente, la première parvient à briser les conventions usuelles de lecture et à pénétrer sous les surfaces apparemment lisses du corpus du texte introjecté jusqu’aux éléments (non digérés) qui y sont en opposition interne à ce qui est dit of ficiellement. Mais que cette dimension cachée ne porte peut-être pas plus „la promesse véritable“ d’un auteur, Turnheim le montre dans de nombreux et soigneux travaux de lecture. Comme clinicien, qui traite des aspects orthodoxes des fondateurs de discours, comment réussit-il à confirmer l’hypothèse du théoricien de la littérature Anselm Haverkamp, selon laquelle „le travail de deuil représente le paradigme de la déconstruction“ parce que là, „le travail sur le mythe devient travail de deuil sur la tradition.“ (1) est ce que mon exposé s’efforcera de rendre plus clair.

(1) Anselm Haverkamp: Laub voll Trauer. Hölderlin späte Allegorie, München, 1991, S. 28