Vortrag von Regula Schindler: Unglaube/Glaube
„Am Grunde des begründeten Glaubens liegt der unbegründete Glaube“ (Wittgenstein, „Über Gewissheit“)
Michael Turnheims früher Aufsatz „Der Unglaube in der Psychose“ schält in einer so kühnen wie präzisen Lektüre von Texten Freuds und Lacans die Differenz zwischen unerträglich und unverträglich heraus. Diese Unterscheidung behält den Unglauben im starken Sinne der Verwerfung des unassimilierbaren Teils des Andern – unerträglich – dem psychotischen Subjekt vor. „Unser“ Unglaube, der sich als Zweifel, Skepsis, Kritik äussert – das ist es nicht – erweist sich in dieser Gegenüberstellung hingegen als eine widerspruchsselige oder melancholische Maske des unbegründeten Glaubens an einen Andern, dessen Namen und Platz es zu bewahren gilt, in dem Maß, in dem er uns, als Repräsentant des Unverträglichen, vor dem Unerträglichen rettet. N’est pas fou qui veut, anders gesagt, die Namen-des-Vaters lassen sich nicht leichter Hand über Bord werfen.
Regula Schindler
lic. phil. I Anglistik/Germanistik, psychoanalytische Praxis in Zürich seit den 70er Jahren, Paris-Aufenthalt 1989 -91, Ex-Präsidentin des Lacan-Seminars Zürich, Mitglied des PSZ, der AFP und der ALI (Association Lacanienne Internationale, Paris). Diverse Publikationen zu Praxis/Theorie der Psychoanalyse u.a. in RISS und in Publikationen der AFP und der ALI, Schwerpunkte Lacan-Uebersetzung und -Uebertragung, und Grenzverhältnisse Psychoanalyse-Kunst.
Incroyance/croyance
„Au fondement de la croyance bien fondée est une croyance non fondée.“ (L. Wittgenstein, „Sur la certitude“)
L’article „Der Unglaube in der Psychose“/“ L’incroyance dans la psychose“ (dans le premier livre de Michael Turnheim, Freud und der Rest) déplie, dans une lecture de certains textes de Freud et Lacan aussi audacieuse que précise, la différence entre unerträglich/insupportable et unverträglich/inconciliable; différence qui réserve au sujet psychotique l’incroyance au sens fort de la Verwerfung/forclusion de la part inassimilable de l’Autre. En revanche, „notre“ incroyance, qui s’exprime en tant que doute, scépticisme, critique – „ce n’est pas ça“ – se montre de par cette distinction comme un masque soit loquace soit mélancolique de la croyance infondée dans un Autre dont il faut garder le nom et la place dans la mesure où il nous sauve de l’insupportable, parce qu’il est le représentant de l’inconciliable. N’est pas fou qui veut, ou, autrement dit, on ne se débarrasse pas si facilement des noms-du-Père.
Regula Schindler
lic. en lettres, practicienne de la psychanlyse à Zurich depuis les années 70, séjour de travail à Paris 1989-91. Ex-présidente du Lacan-Seminar Zurich, membre du PSZ (Psychoanalytisches Seminar Zürich), de l’AFP (Assoziation für die Freudsche Psychoanalyse, groupement des Lacanophiles germanophones), et de l’ALI, Paris.
Publications diverses entre autre dans RISS, revue Suisse-Allemande de psychanalyse, et dans des publications de l’AFP et de l’ALI au sujet de la pratique/théorie de la psychanalyse, point de gravité traduction- transmission de J. Lacan, et relations psychanalyse-art.